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Un maelström de rien-du-tout.

14 février 2008

Il est 3h du matin. Et pourtant, l'auteur - qui ferait bien mieux de réviser - ne trouve rien de mieux à faire qu'écrire.

"Ecrire" ?


        Ecrire... Ecrire quoi ? Ecrire pourquoi ? Je ne sais pas. Je ne sais pas où tout cela va me mener. Je pourrais raconter ici ce que je traverse ; expliquer ici ce qui me taraude. Dire franchement ce qu'il y a en mon cœur, ce que mon esprit endure, la vie que je mène et les sentiments qui me traversent. Exprimer ici ce qu'il y a de bien et de mal, digresser quelque fois et, peut-être, me perdre dans des narrations sans sens.
J'en reviens peut-être à l'origine de ce blog. J'en reviens peut-être à l'origine de ce choix. J'écris parce que cela me fait du bien ; cela me tient compagnie ? Cela me délivre-t-il de quoi que ce soit, me soulage-t-il de n'importe quel tracas ?
        La vérité je crois, c'est que nous sommes seuls. Que cela nous terrifie. Que cela nous rend dépendant des autres, ou de Lui. Nous l'inventons depuis des milliers d'années, et qui nous est supérieur en tous points - car cela est à l'évidence plus facile. Car à l'évidence, nous ne supportons pas la solitude, mais nous ne nous supportons pas ; entre-nous, entre nous-même. La supériorité vient ici nous départager et nous placer dans une solution de facile docilité, de facilité docile. Je m'éloigne.
        La vérité je crois, c'est que nous ne sommes que des passages. Pas des passagers ; car le véhicule avance et nous traverse, et nous, nous ne traversons rien. Nous sommes de ces paysages que l'on voit sans regarder, hésitants dans la mémoire des uns, existants dans les souvenirs des autres. Et cela nous désespère. Alors on s'agite, afin de ne pas être oubliés - et pour ne pas être oublié, il faut exister aux yeux des autres. Alors on commence par vivre pour les autres. D'abord, pour les autres. Ensuite, pour L'Autre. Enfin, pour ses autres ; et pour que ces enfants ne soient pas oubliables. Votre fils... Il est extraordinaire n'est-ce pas ? Tous ces enfants extraordinaires... C'est à se demander d'où sortent tous ces adultes ordinaires. Je m'éloigne. 
        La vérité je crois, importe peu. Vivons nos vies telles que nous les pouvons, vivons-les telles qu'elles, et ne cherchons de but ailleurs. Car la vie est sa propre fin. Remercions qui nous voulons pour cela, maudissons qui nous devons pour cela, mais vivons. Autant que possible. Aussi loin que possible. Et ne cherchons rien d'autre. Car tout est là. Devant nos yeux ouverts, et jamais trop avides.
        Fragments ?

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12 janvier 2008

L'auteur, fatigué de ses heures de khôlles, décide de s'adonner à une morose poésie qui ne lui sied guère. Exercice sérieux.

        Je l'ai dit. C'était important, tu sais. C'était un soir sans nul autre pareil et il restera gravé à jamais dans ma vie - je le sais à présent. Bien au delà de ces simples cicatrices de fer rouge. Mon brouillard se mêlait à la pluie, ta voix se mêlait à la nuit, et je m'entendais parler, dire ces mots à haute voix. Je t'aime. Tu l'as peut-être pris pour une bêtise de plus au grand tableau de mon idiotie... Au moins l'as-tu pris.
        Mais tu m'as rompu. Non, ce mot ne convient pas - encore une fois, c'était bien plus doux que cela. Qu'importe. Piétiné espoirs et sentiments dans tes pas de silence, dans cette danse, involontaire peut-être, de l'unilatéral et du non-partage. Tu as affirmé en moi ce qu'il y a de plus grand, comme si je n'avais pu prendre mesure du moi sans toi. Je t'aime. Affirmer ce qu'il y a de plus beau, pour détruire cet impossible définitivement espéré. Espérer.
        Car, oui, il s'agit d'espérance. Car, oui, je t'attends. Cette attente depuis plus d'un an maintenant, je la supporte. Je l'endure. Elle est en moi l'impatience grandissante. Chaque jour passant, je pense un peu plus à toi, sais-tu ? L'absence est à l'amour ce que le vent est au feu dit-on, et ma bougie à moi ne s'éteind pas. Elle se brûle en moi, elle consume nombre de mes pensées, mais le temps n'a d'emprise que pour la grandir. Cette bougie est en échange de ton existence: elle est mon don.
        Poil au menton.

11 janvier 2008

Comment l'auteur, aussi dénué de talent qu'il soit, expose les raisons de son délabrement qui l'amène à créer le présent blog.

        Car oui, je tiens à préserver jusqu'à ma dernière goutte de dignité, qu'importe si la seule existence de ce blog (planifiée et paufiné, qui plus est !) est déjà une belle preuve de ma honteuse déchéance (merde, un pléonasme). Je me dis donc qu'une des meilleures solutions à cette sauvegarde serait de, quelque part, me justifier de cette dette imprescriptible que j'ai vis-à-vis de l'humanité et qui me fait m'ajouter aux foules populeuses et fongiques qui créent chaque jour leurs petits millions de SKYBLOG et autres repères virtuels mais non moins futiles. Je m'égare ; revenons-en à cette solution.

        Pour ce faire, il me semble nécessaire d'aborder les quelques raisons qui m'ont poussé à ne serait-ce qu'imaginer cette entreprise aussi moralement réprouvable que moralement réprouvé. Elles sont en réalité toute connes, toute simples.
        D'abord, je me suis pris à imaginer qu'un blog (tant de connotations dans ce foutu mot !) pouvait être un projet artistique. En cela que, en permettant de retranscrire les pensées et/ou les ressentis de son auteur, et en leur offrant une portée spectaculaire (puisque le blog, au même titre que tout site internet, a pour vocation première d'être lu par un ensemble), il s'approche grandement de ce que je qualifie - et cette définition ne regarde que moi et mon Larousse - d'oeuvre artistique.
        Or, il se trouve (et votre malchance est ainsi faite) que j'ai cruellement l'impression d'avoir besoin d'une occupation artistique. J'ai comme qui dirait l'envie irrepressible d'ouvrir ma grande gueule. Parce que ça me ferait du bien, à moi: faire le point sur certaines choses, fixer dans le temps une réflexion sur un certain sujet, essayer de la rendre compréhensible et donc intelligible en mots et en notions, partager un (res)sentiment sur une actualité, renvoyer vers une musique, faire part de mon niveau de décrépitude intellectuelle et sentimentale... Ouais. Ca me ferait du bien.
        Enfin, il se trouve que, tout dénué de talent que je suis, j'ai l'outrecuidance de penser que c'est par l'écrit que je réussirai le mieux mes exercices d'art: je suis incapable de dessiner, et vous ne voulez vraiment pas voir ce que je vaux à la guitare. Bon. Hé bien alors vous saurez ce que je ne vaux pas à l'écrit.

        Affaire à suivre donc.
        Et n'oubliez pas que les holoturies sont à l'origine de chaque chose.

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Un maelström de rien-du-tout.
  • Où la non-pensée, l'inintérêt et l'égocentrisme se rassemblent pour former non seulement un blog, mais aussi une phrase aussi pompeuse que rabat-joie. Mon dieu. Je suis en train de faire un blog. Mais qu'est-ce que je fais... Arrêtez moi.
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