Il est 3h du matin. Et pourtant, l'auteur - qui ferait bien mieux de réviser - ne trouve rien de mieux à faire qu'écrire.
"Ecrire" ?
Ecrire... Ecrire quoi ? Ecrire pourquoi ? Je ne sais pas. Je ne sais pas où tout cela va me mener. Je pourrais raconter ici ce que je traverse ; expliquer ici ce qui me taraude. Dire franchement ce qu'il y a en mon cœur, ce que mon esprit endure, la vie que je mène et les sentiments qui me traversent. Exprimer ici ce qu'il y a de bien et de mal, digresser quelque fois et, peut-être, me perdre dans des narrations sans sens.
J'en reviens peut-être à l'origine de ce blog. J'en reviens peut-être à l'origine de ce choix. J'écris parce que cela me fait du bien ; cela me tient compagnie ? Cela me délivre-t-il de quoi que ce soit, me soulage-t-il de n'importe quel tracas ?
La vérité je crois, c'est que nous sommes seuls. Que cela nous terrifie. Que cela nous rend dépendant des autres, ou de Lui. Nous l'inventons depuis des milliers d'années, et qui nous est supérieur en tous points - car cela est à l'évidence plus facile. Car à l'évidence, nous ne supportons pas la solitude, mais nous ne nous supportons pas ; entre-nous, entre nous-même. La supériorité vient ici nous départager et nous placer dans une solution de facile docilité, de facilité docile. Je m'éloigne.
La vérité je crois, c'est que nous ne sommes que des passages. Pas des passagers ; car le véhicule avance et nous traverse, et nous, nous ne traversons rien. Nous sommes de ces paysages que l'on voit sans regarder, hésitants dans la mémoire des uns, existants dans les souvenirs des autres. Et cela nous désespère. Alors on s'agite, afin de ne pas être oubliés - et pour ne pas être oublié, il faut exister aux yeux des autres. Alors on commence par vivre pour les autres. D'abord, pour les autres. Ensuite, pour L'Autre. Enfin, pour ses autres ; et pour que ces enfants ne soient pas oubliables. Votre fils... Il est extraordinaire n'est-ce pas ? Tous ces enfants extraordinaires... C'est à se demander d'où sortent tous ces adultes ordinaires. Je m'éloigne.
La vérité je crois, importe peu. Vivons nos vies telles que nous les pouvons, vivons-les telles qu'elles, et ne cherchons de but ailleurs. Car la vie est sa propre fin. Remercions qui nous voulons pour cela, maudissons qui nous devons pour cela, mais vivons. Autant que possible. Aussi loin que possible. Et ne cherchons rien d'autre. Car tout est là. Devant nos yeux ouverts, et jamais trop avides.
Fragments ?